3 Kitesurfers qui marchent sur la plage avec du matériel.

Apprendre le kitesurf à l’âge adulte

Par D. Manzille, juin 2016

D.Manzille
D.Manzille

Pas besoin d’une excellente condition physique pour goûter aux joies du kitesurf.
Dans ce sport, tout se joue avec doigté et finesse. Recette ! 

Pas besoin d’un gros physique

Contrairement aux idées reçues, le kitesurf ne tire pas dans les bras. On utilise tout son corps pour faire contrepoids à la force du vent via un harnais, qui nous raccroche à l’aile. Quand on fait une heure de kitesurf, on fait une heure de glisse.

Personne marchant sur la plage avec un kite sous le bras au coucher de soleil.
Femme marchant sur une plage de Dakhla avec un kite.
© Clémence Boutillot

C’est un sport avec lequel on peut vieillir, qui n’est pas sollicitant physiquement. On sort d’une séance de kitesurf, on n’a pas mal.

Source : D.MANZILLE

Pas besoin de d’être Musclor donc, ce qui en fait une discipline qui convient particulièrement aux femmes.
D’ailleurs, ces dernières ainsi que les petits gabarits progressent souvent plus vite que les gros costauds !

La clef : le pilotage avant tout

Comme en parapente, on commence par apprendre les règles de sécurité et les bases du pilotage.Une aile de traction se pilote avec un ou deux doigts de chaque main. Pendant les premiers jours de stage, on s’entraîne à faire décoller et atterrir une aile.

Homme qui fait du kitesurf
Homme qui fait du kitesurf
© Clémence Boutillot

On se familiarise avec la fenêtre de vol et le placement de l’aile dans cet espace. On apprend à tenir la barre, à utiliser les commandes de contrôle et de sécurité.

On forme un pilote d’engin aérotracté qu’on transforme progressivement en kitesurfeur.

Source : D.MANZILLE

On fait aussi quelques exercices de nage tractée. Quand tout cela est acquis, on passe la planche aux pieds et on essaye de s’extraire de l’eau avec l’aile de traction: c’est le fameux waterstart.

Une progression rapide et constante

Dès la première séance, les sensations de pilotage sont là.

Puis on se fait plaisir tout au long de la progression, au fur et à mesure qu’on maîtrise le waterstart, la navigation, le demi-tour et qu’on gagne en autonomie.

Homme qui pratique une manoeuvre intermédiaire dans les airs.
Homme qui pratique une manoeuvre intermédiaire dans les airs.
© Clémence Boutillot

Au bout d’une semaine de stage, vous saurez tirer vos premiers bords en ayant de bonnes sensations de glisse.
Au bout de deux ou trois semaines, vous serez prêt à jouer avec le vent pour tenter votre premier saut !

Règles de sécurité & encadrement

Les accidents de kitesurf sont rares. En cas d’imprévu sur l’eau vous apprendrez à utiliser le triple système de sécurité du kitesurf, qui consiste à lâcher la barre, larguer l’aile, ou s’éjecter de l’aile.

Et pour vous prémunir contre tout pépin, voici quelques règles à respecter pour votre propre sécurité et celle des autres kitesurfeurs :

Ne pas apprendre le kitesurf en autodidacte : ce serait à peu près aussi risqué de sauter d’une falaise tout seul sans apprentissage.
C’est une discipline qui comporte les mêmes risques d’élévation dans le ciel et d’atterrissage en catastrophe. Il faut donc apprendre les bases de la discipline lors d’un stage ou d’un weekend encadré, auprès d’un moniteur agréé par l’État.

Se faire encadrer par un moniteur : pratiquer avec d’autres kitesurfeurs qui peuvent vous aider en cas de besoin, d’autant qu’il faut être deux pour faire décoller et atterrir une aile.

Se renseigner les conditions météorologiquesse mettre à l’eau si les conditions le permettent, selon son niveau. Pour les débutants, l’idéal est un vent de force 3 ou 4.

Respecter une distance minimum de sécurité : la distance de sécurité doit être équivalente à deux longueurs de ligne, soit 50 mètres, entre chaque pratiquant.

Etre vigilant : éviter les obstacles et ne pas s’approcher trop près du bord où d’éventuels chocs sur le sable et les roches ne seraient pas amortis par l’eau.

Deux kitesurfers qui se croisent dans l'eau.
Deux kitesurfers qui se croisent dans l’eau.
© Clémence Boutillot

Il n’y a pas de contre-indication particulière à la pratique du kitesurf.

Cependant l’UCPA demande aux stagiaires de signer une décharge stipulant qu’ils ne présentent aucune contre-indication médicale à la pratique de sports nautiques et qu’ils savent nager un 50 mètres.

Kitesurfer dans les vagues, vu de l'aile.
Kitesurfer dans les vagues, vu de l’aile. © Clémence Boutillot

Débutants : faut-il investir dans du matériel ?

Avant d’acheter son propre matériel, il faut d’abord être capable de faire du kitesurf tout seul et de manière sécurisée sur le plan d’e….

3 Kitesurfers qui marchent sur la plage avec du matériel.
3 Kitesurfers qui marchent sur la plage avec du matériel.
© Clémence Boutillot

Ensuite, il y a trois critères à prendre en compte au moment de choisir une aile de traction:

  • Son niveau de pilotage
  • Son poids
  • Les conditions de vent dans lesquelles on souhaite naviguer

La taille de la voile varie en fonction de ces paramètres, il faut donc trouver un bon compromis.
Les pratiquants réguliers ont souvent deux, voire trois ailes pour pouvoir naviguer dans toutes les conditions de vent, sachant qu’une aile neuve coûte entre 1500 et 2000 $.

Une vingtaine de kites sur le sable vu du ciel.
Une vingtaine de kites sur le sable vu du ciel.
© Clémence Boutillot

Mais on peut aussi trouver son bonheur sur le marché de l’occasion, d’autant qu’aujourd’hui le matériel n’évolue plus aussi rapidement qu’il y a quelques années. Désormais, toutes les ailes sont stables et dotées d’une largueur.

Ne pas oublier aussi l’équipement de protection ! À l’UCPA, on fournit à chaque pratiquant une combinaison, un gilet de flottabilité, un casque et recommande l’utilisation de chaussons.

De nombreux spots en France adaptés aux débutants

Du bassin d’Arcachon en passant par la Bretagne, la Normandie et la baie de Somme jusqu’à la frontière belge, le littoral français regorge de spots de kitesurf.

Du moment qu’il y a du vent, un plan d’eau (mer ou lac) et une plage suffisamment grande et sécurisée. L’arc méditerranéen offre aussi de nombreuses possibilités, entre Saintes Maries de la Mer et Canet en Roussillon notamment.

Le conseil pour ceux qui débutent :

Une main dans l'eau qui fait le signe de « hang loose ».
Une main dans l’eau qui fait le signe de « hang loose ».
© Clémence Boutillot

Il faut y aller en finesse, en acceptant de se laisser tracter, d’être emmené par la voile. C’est du déséquilibre anticipé.

Source : D.Manzille

Les sports qui aident à progresser

Si vous pratiquez le cerf-volant, vous avez déjà des notions de pilotage qui vous aideront énormément en kitesurf.
En ce qui concerne la glisse, la pratique du wakeboard et du snowboard peuvent s’avérer utiles, surtout si vous savez en faire pied gauche et pied droit devant.

Pour prendre des cours au Québec

Pour un autre sport d’adrénaline voir notre article sur la chute libre .

Suivez la communauté de kitesurfers de Viens tripper dehors ! On a plein d’informations pour vous.

2 réponses pour “Apprendre le kitesurf à l’âge adulte”

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